Apnée du sommeil : causes, symptômes et traitement

On a tous eu un jour la sensation de se réveiller à bout de souffle, comme si quelque chose nous avait privé d’oxygène. Abus éphémère d’alcool, rhume carabiné… lorsque ces petits incidents de la ventilation nocturne ne se reproduisent pas régulièrement, il n’est pas nécessaire d’y prêter plus d’attention que cela.

Mais lorsque le schéma se répète toutes les nuits, il y a lieu de s’inquiéter. Car le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), ou apnées du sommeil, peuvent avoir de lourdes conséquences sur la qualité de vie et la santé des dormeurs qui en présentent les symptômes.

Tour d’horizon d’une maladie du sommeil souvent mal connue, mais qu’il convient de traiter avec sérieux.

Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ? 

Le syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), plus connu sous l’appellation “apnée du sommeil”, se caractérise par des pauses involontaires de la respiration du dormeur.

Les apnées du sommeil se subdivisent en deux catégories :

  • les apnées obstructives, expliquées par des causes physiologiques (affaissement des conduits respiratoires bloquant la ventilation du patient). D’une durée de plus de 10 secondes (jusqu’à 30 secondes pour les cas les plus graves), ces arrêts peuvent survenir de manière tout à fait incontrôlée de 5 à plus de 100 fois par nuit.
  • les apnées centrales (nettement plus rares), attribuables à l’amoindrissement des facultés du cerveau à ordonner au système respiratoire de fonctionner.

De manière générale, ce syndrome est corrélé à des ronflements et à un état de somnolence excessive diurne, dans la mesure où il impacte sérieusement la qualité du repos nocturne.

Qui est concerné par l’apnée du sommeil ? 

En France, on estime à 4% la part de la population atteinte d’un syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil. Qui sont-ils ?

Les personnes à risque

Si l’apnée du sommeil peut toucher toutes les catégories de la population, y compris les populations pédiatriques, les hommes âgés ayant un certain embonpoint sont néanmoins surreprésentés parmi les malades.

Ainsi, certaines personnes courent plus de risques que d’autres : 

  • les personnes en situation de surpoids ou obèses : la graisse accumulée dans le cou provoque un resserrement des voies respiratoires. Aussi, les obèses multiplient par 7 leur risque de développer un SAHOS
  • les personnes âgées : plus on avance dans l’âge, plus on a de risque de faire des apnées du sommeil. Après 65 ans, la proportion de la population atteinte de cette maladie double à minima.
  • les hommes sont plus atteints que les femmes : avant 60 ans, ils sont en effet 2 à 4 fois plus nombreux à être touchés que les femmes.
  • selon certaines études, les Afro-américains et les Asiatiques (Prog Cardiovasc Dis. 2009 Jan-Feb;51(4):285-93. Epidemiology, risk factors, and consequences of obstructive sleep apnea and short sleep duration. Al Lawati NM, Patel SR, Ayas NT) seraient plus touchés par l’apnée du sommeil
  • les personnes présentant des malformations au niveau des os de la mâchoire ou des voies aériennes supérieures (étroitesse des conduits, hypertrophie des amygdales notamment chez les enfants)
  • les antécédents familiaux : on risque 2 à 4 fois plus d’en souffrir lorsqu’un membre de sa famille proche en est atteint.
  • les personnes dont le cou est large : si la circonférence dépasse les 43 cm chez les hommes, et 40 cm chez les femmes, le risque de souffrir de SAHOS est multiplié.
  • les diabétiques atteint de diabète de type II : ils seraient 23% à connaître l’apnée du sommeil

Source : Viot-Blanc V. Syndrome d’apnée du sommeil en neurologie : chez qui et comment le rechercher ? Comment et pourquoi le traiter ? Neurol.com. 2009;1(3):79-83.

Quelles sont les causes de l’apnée du sommeil ? 

Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil a avant tout une origine physiologique. Mais certains comportements peuvent également augmenter les risques. Le point sur les causes de l’apnée du sommeil.

Les causes physiques

Chez la plupart des patients, l’apnée du sommeil peut s’expliquer par des facteurs physiques :

  • un relâchement musculaire au niveau de la langue et de la gorge. En s’affaissant, le palais obstrue ainsi, partiellement ou totalement, le passage de l’air vers les poumons
  • les anomalies de la mâchoire telles que le rétrognathisme
  • la longueur du voile du palais : si ce dernier est trop long, il s’affaisse d’autant plus facilement
  • un rétrécissement des voies respiratoires : c’est notamment le cas chez les personnes en surpoids, dont la graisse du cou écrase les conduits respiratoires. C’est également le cas chez les enfants, gênés par les végétations.
  • un mauvais fonctionnement du cerveau dans le cas des apnées centrales. Il faut savoir que dans ce cas, l’apnée du sommeil n’est qu’un symptôme connexe à une maladie préexistante (maladie cardiaque, AVC, maladie neurologique telle que maladie de Parkinson).
  • une obstruction nasale : le nez bouché (sinusites, rhinites chroniques) des personnes allergiques par exemple, est un terreau pour l’apparition d’une apnée du sommeil
  • l’existence d’un diabète de type II, peut-être en lien avec l’obésité des patients qui en sont atteints.

Les causes comportementales

Si l’apnée du sommeil s’explique généralement par des éléments physiques, certains comportements peuvent augmenter le risque :

  • la consommation d’alcool, notamment en raison du relâchement musculaire qu’elle provoque
  • la consommation de somnifères, d’anxiolytiques ou de décontractants musculaires, qui réduisent le tonus musculaire
  • la consommation de tabac, qui a un effet inflammatoire sur les voies respiratoires, et favorise l’obstruction du passage de l’air. Les fumeurs encourent ainsi un risque 2,5 fois plus élevé que les non-fumeurs.
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Comment savoir que l’on souffre de l’apnée du sommeil : les symptômes ?

Il n’est pas évident de se rendre compte que l’on souffre d’apnées du sommeil pour une bonne raison : elles apparaissent lorsque l’on dort ! Mais certains éléments peuvent nous mettre sur la voie.

Un conjoint qui se plaint 

Pour ceux qui dorment à deux, l’identification d’une apnée du sommeil peut être facilitée. En effet, comme l’apnée est généralement associée aux ronflements, la personne qui partage le lit d’un malade va vite repérer les interruptions brutales du rythme des respirations.

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En cas de doute, le conjoint d’un malade ne doit pas hésiter à enregistrer celle/celui qu’il croit atteint d’apnées du sommeil. Cela pourra s’avérer utile lors d’une consultation médicale (voire : comment diagnostique-t-on l’apnée du sommeil).

 

Des réveils nombreux pendant la nuit

L’apnée du sommeil empêche les personnes qui en sont touchées de sombrer dans un sommeil profond.

Aussi, si l’on constate qu’on se réveille fréquemment la nuit, avec la sensation de suffoquer, si les passages nocturnes aux toilettes se font plus nombreux et plus réguliers, on n’hésite pas à prendre rendez-vous avec son médecin traitant, ou à minima, en parler avec son pharmacien.

Une somnolence accrue la journée

Dans la mesure où elle détériore les conditions de récupérations d’un dormeur, l’apnée du sommeil est également repérable par les désagréments qu’elle engendre le jour.

Ainsi, si on se réveille déjà fatigué, si on est particulièrement irritable la journée, si on se sent morose voire déprimé, si on souffre de perte de mémoire, si on souffre de migraines à répétition ou si on somnole durablement la journée et que l’on s’endort sans s’en rendre compte, y compris au volant, il faut consulter.

De la même manière, les parents qui constatent que leur enfant est moins concentré, que ses résultats scolaires sont en berne, il ne faut pas tarder à aller voir un médecin.

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Les dentistes peuvent également être un allié précieux pour établir un premier diagnostic. En effet, ils sont parfaitement en mesure de détecter certains problèmes anatomiques liés à la maladie. On pense donc leur parler de ses problèmes de sommeil si on suspecte de souffrir d’apnées du sommeil.

Comment diagnostique-t-on l’apnée du sommeil ? 

Lorsque l’on s’aperçoit que les symptômes que l’on ressent convergent vers l’apnée du sommeil, le bon réflexe est de prendre rendez-vous avec son médecin traitant.

Ce dernier instaurera ainsi un protocole médical pour vérifier l’existence ou non d’un syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil, y compris la consultation auprès de spécialistes du sommeil.

Le test de somnolence d’Epworth 

Une des premières étapes permettant d’instaurer un diagnostic est de vérifier l’état de somnolence dans lequel est plongé le malade.

L’utilisation du test de somnolence d’Epworth est alors préconisée. (source)

Les tests de polysomnographie

Les tests du sommeil, pratiqués dans un centre spécialisé, sont à ce jour le moyen le plus fiable pour diagnostiquer une apnée du sommeil.

Il s’agit ici d’enregistrer le patient durant son sommeil, la nuit, afin de détecter les troubles qui l’affectent, puis, le cas échéant, d’observer le jour l’état de sa vigilance.

Plusieurs paramètres sont ainsi observés : 

  • la fréquence cardiaque du patient
  • son activité cérébrale
  • l’activité électrique musculaire
  • ses mouvements oculaires
  • ses mouvements respiratoires
  • sa circulation sanguine

Interpréter les résultats de ses tests

Les spécialistes du sommeil estiment qu’il existe plusieurs degrés dans le syndrome d’apnées du sommeil, évalués à partir du nombre d’apnées/hypopnées par heure de sommeil : c’est l’indice d’apnées/hypopnées ou IAH.

Voici les différents stades de la maladie :

  • apnée du sommeil légère : IAH comprise entre 5 et 15
  • apnée du sommeil modérée : IAH comprise entre 16 et 30
  • apnée du sommeil sévère : IAH supérieur à 30

Quelles sont les conséquences sur la santé des malades ?

La pathologie, parce qu’elle interrompt le sommeil et donc les capacités régénératrices de l’état d’endormissement, a de lourdes conséquences sur la vie de ceux qui en souffrent.

La somnolence

Les personnes dont la qualité de sommeil est médiocre sont plus enclines à la somnolence, voire aux endormissements incontrôlés au travail, devant la télévision, mais aussi au volant.

Le nombre d’accident de la route ou d’accidents du travail sont ainsi plus élevés chez ceux qui souffrent d’une apnée du sommeil que chez les bons dormeurs.

Les difficultés de concentration

Les micro-réveils associés à l’apnée du sommeil affectent également les capacités cérébrales des personnes présentant cette pathologie : manque de concentration, trous de mémoire, manque d’efficacité au travail… sont légion.

Les difficultés sociales

Lorsque l’on est extrèmement fatigué, certains traits de caractère sont amplifiés : les personnes colériques sont plus enclines à être irritables, les personnes cafardeuses à être déprimées.

A long terme, l’apnée du sommeil coupe les individus de leur sociabilité, et peut conduire à des syndrome de dépression.

Les maladies cardiovasculaires

Les apnées du sommeil doivent être traitées avec attention, car, non seulement elles provoquent à terme isolement et état dépressif, mais elles ont également des répercussions sur la santé cardiovasculaire de ceux qui en présentent les symptômes.

Elles font en effet partie des facteurs aggravants des maladies cardiaques et vasculaires. On suppose que le manque d’oxygénation du tronc cérébral dû aux apnées répétées et l’augmentation à chaque micro-réveil du nombre de pulsations cardiaques ainsi que de la tension, finissent par fatiguer l’organisme.

Aussi, les personnes souffrant de cette pathologie sont-elles plus exposées à certaines maladies telles que :

  • l’hypertension
  • les accidents vasculaires cérébraux
  • les infarctus du myocarde
  • l’arythmie cardiaque
  • l’insuffisance cardiaque

Les apnées du sommeil augmenteraient également les risques de mort brutale dans son sommeil.

Les complications opératoires / post-opératoires

En cas d’opération, il est primordial de prévenir son chirurgien des troubles du sommeil dont on souffre. Et ce pour deux raisons :

  • lorsque l’on nous administre une anesthésie générale, les muscles de la gorge se relâchent davantage qu’à l’ordinaire, sans pour autant que le réflexe de réveil soit possible. Le risque de complications sur la table d’opération est donc démultiplié.
  • en période post-opératoire, des antalgiques sont généralement prescrits. Or ces derniers ont également pour effet de favoriser les apnées du sommeil, et donc renforcer un mal déjà présent. Une surveillance étroite sera alors recommandée.
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Comment prévient-on l’apnée du sommeil 

Il est possible d’adopter quelques gestes de prévention pour éviter aux apnées du sommeil de s’installer.

La situation Les bons gestes à adopter
On est en surpoids ou obèse On essaie de perdre du poids en adoptant une alimentation saine et équilibrée, et en pratiquant une activité physique adaptée à sa condition.Bon à savoir : perdre 10% de son poids baisse de 26% la fréquence et la durée des apnées du sommeil.
On est diabétique On suit son traitement et on observe un régime alimentaire en adéquation avec sa pathologie
On a tendance à ronfler lorsqu’on dort sur le dos On prend l’habitude de se coucher sur le côté, on se “cale” avec un coussin, ou on achète des vêtements de nuit spécialement conçu pour conserver la position latérale durant la nuit
On a tendance à ronfler lorsqu’on dort à plat On surélève la tête de lit de manière à ce que notre position de sommeil soit légèrement “assise”.
On a souvent recours aux somnifères Lorsque l’on a des troubles du sommeil, il peut être séduisant de s’en remettre aux solutions chimiques pour dormir. Or, ils provoquent un relâchement plus important des muscles de la langue et de la gorge, favorisant les apnées du sommeil, et donc renforçant le problème de fatigue chronique.
On abuse de l’alcool De manière générale, la consommation d’alcool doit être modérée. Mais en plus, il restreint le tonus musculaire, notamment au niveau du cou, favorisant l’apparition des apnées du sommeil.  Si on souhaite faire le point sur sa consommation d’alcool, des sites d’information sont à disposition : www.alcool-info-service.fr
On fume Là encore, les risques globaux du tabagisme sur la santé doivent inciter à cesser de fumer, et d’autant plus si l’on cherche à prévenir les apnées du sommeil. Des professionnels peuvent vous accompagner dans votre sevrage : https://www.tabac-info-service.fr (https://www.tabac-info-service.fr)
On souffre d’allergies chroniques Si celles-ci encombrent nos voies respiratoires (sinus, nez), les allergies constituent un facteur aggravant dans la survenue des apnées du sommeil. On prend donc bien soin d’observer son traitement, ou, si cela est possible, on tente la désensibilisation. Il faut en effet savoir que les antihistaminiques peuvent avoir un effet relaxant, et donc favoriser le relâchement musculaire de la bouche et la gorge.
Notre enfant souffre de troubles pédiatriques rhino-pharyngés On établit avec son médecin traitant un protocole pour régler ces problèmes (ablation des végétations par exemple).

Comment soigne-t-on l’apnée du sommeil : les traitements ?

L’apnée du sommeil n’a pas de remède à proprement parler pour le moment. Il est toutefois possible d’en limiter les effets les plus gênants.

L’Appareil à Pression Positive Continue

La PPC ou ventilation par pression positive (CPAP en anglais), est la solution mécanique la plus plébiscitée pour soulager les maux engendrés par l’apnée du sommeil.

Il s’agit d’une machine envoyant, grâce à son moteur de ventilation, de l’air légèrement surpressurisé dans les voies aériennes supérieures via un masque apposé sur le nez ou la bouche du dormeur. Le souffle envoyé évite aux muscles de la langue et de la gorge de s’affaisser durant l’inspiration, libérant ainsi la circulation de l’air.

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En France, la Sécurité Sociale rembourse ce traitement d’office la première année, et renouvelle sa prise en charge si le patient utilise le dispositif au moins 3 heures par nuit.

Car, bien qu’obtenant de très bons résultats, les contraintes inhérentes au programme décourage beaucoup de malades. Aussi, l’observance du traitement chute rapidement après 6 mois d’utilisation.

L’orthèse d’avancée mandibulaire

Communément appelée “gouttières”, ces propulseurs mandibulaires se présentent sous la forme d’appareils dentaires avançant la mâchoire inférieure. Par ce mécanisme, ils empêchent la langue de tomber dans le fond de la gorge, et permettent une meilleure circulation de l’air.

Réalisés par un dentiste à partir d’un moulage des arcades dentaires du patient, ces appareils sur-mesure doivent être portés chaque nuit, et obtiennent des résultats concluants pour les apnées de gravité modérée

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La Sécurité Sociale française prend à sa charge ce dispositif s’il est prescrit par un médecin.

Médication

Aucun traitement médicamenteux n’a d’incidence sur l’apnée du sommeil.

En revanche, si l’apnée du sommeil est provoquée par une allergie par exemple, la prise d’antihistaminiques peut aider à réduire l’obstruction du nez, et donc favoriser la réduction du nombre d’apnée au cours d’une nuit.

Si le patient souffre d’un reflux gastro-oesophagien, le traitement par médicaments peut aider à circonscrire les apnées.

Enfin, si le malade éprouve de grandes difficultés à rester éveillé la journée, il est possible qu’un médecin lui prescrive des médicaments stimulant l’attention et la concentration.

La thérapie positionnelle

En cas d’apnées du sommeil de gravité faible ou modérée, il est possible de restreindre leur nombre et leur durée en s’endormant sur le côté, mais surtout en gardant cette position tout au long de la nuit.

Or, même avec la meilleure volonté, on ne choisit pas la position dans laquelle on dort : même si l’on prend garde à s’endormir en position latérale, il est très possible de se retrouver sur le dos quelques heures plus tard.

Aussi existe-t-il des techniques pour habituer notre corps à adopter la position de sommeil sur le côté durablement, en rendant la position sur le dos impossible ou malaisée.

La technique de la balle de tennis

Cette méthode traditionnelle a fait ses preuves : il s’agit simplement d’installer une balle de tennis sur le t-shirt du dormeur, entre ses deux omoplates, et de la fixer à l’aide d’une poche.

Pour que cette technique fonctionne, il faut adopter un vêtement serré pour la nuit : si le t-shirt ou la chemise de nuit est ample, la balle de tennis risque de glisser le long du corps et ne plus gêner le dormeur, qui pourra alors retrouver la position sur le dos à sa guise.

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Il est également possible de trouver des t-shirt anti-ronflement dans le commerce.

La technique du sac à dos

Toujours pour éviter de se tourner dans son sommeil et de revenir dormir sur le dos, on peut porter un sac à dos contenant des oreillers, coussins ou tout autre matériau le remplissant.

La technique des oreillers

Afin de bloquer le dormeur sur le côté, on peut également placer un grand et long oreiller dans son dos. Des articles spécifiques sont commercialisés chez des fabricants de literie mais il est tout à fait possible d’utiliser un long traversin ou encore un coussin de grossesse (qui aura la forme d’un U et que l’on pourra passer entre ses jambes).

L’alarme de position

Vendues dans le commerce, ces dispositifs émettent un son strident dès que le dormeur se retourne sur le dos, de manière à ce qu’il se réveille et reprenne sa position latérale.

Les interventions chirurgicales

Certaines opérations peuvent être envisagées si les précédentes solutions n’ont pas donné de résultats satisfaisants, sans toutefois qu’ils soient tout à fait concluants sur le long terme

En effet, une rechute est souvent observée dans les mois / années qui suivent l’intervention chirurgicale.

L’Uvulo-palato-pharyngoplastie

Cette intervention revient à retirer une portion du palais mou, dont les vibrations provoquent le ronflement.

Si elle a démontrer un certain succès pour réduire les nuisances sonores du dormeur, cette opération, pratiquée sous anesthésie générale, n’est efficace que pour la moitié des personnes présentant des apnées du sommeil, dans la mesure où elle n’intervient pas sur le relâchement musculaire de la gorge.

L’amygdalectomie et adénoïdectomie

Chez la population pédiatrique, les amygdales et les végétations adénoïdes peuvent être hypertrophiées. Leur volume trop important peuvent alors bloquer le passage de l’air et provoquer un syndrome d’apnées obstructives du sommeil.

Si leur retrait aide considérablement à limiter l’importance des apnées du sommeil, il convient d’en discuter sérieusement avec son médecin traitant : ces ganglions sont en effet utiles aux défenses immunitaires des enfants.

Chirurgie nasale et des sinus.

Les personnes ayant une dérivation de la cloison nasale, ou souffrant de polypes sur les sinus par exemple, peuvent envisager une intervention chirurgicale pour améliorer le passage de l’air.

La trachéotomie

En dernier recours, si et seulement si les autres traitements ont été un échec, il peut être proposé aux patients présentant les cas les plus graves d’apnée du sommeil une trachéotomie. Il s’agit d’inciser la trachée en dessous de la gorge, de manière à ce que l’air rejoigne directement les poumons, sans passer par les voies aériennes supérieures. (source)

Conclusion

L’apnée du sommeil est un trouble grave, qu’il convient de ne pas prendre à la légère mais qu’il est parfois difficile à identifier.

Fatigue, irritabilité, somnolence, état dépressif, doivent alerter et inciter à consulter, de manière à ce qu’un protocole de traitement adapté puisse être mis en place, et que le malade retrouve un sommeil réparateur.

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